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Conséquences de la sécheresse estivale sur le parasitisme au pâturage - comment adapter sa conduite de fin de saison ?

  • Photo du rédacteur: cabinet altervéto
    cabinet altervéto
  • 29 août
  • 2 min de lecture
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Lors d'un été chaud et sec les parasites d'herbage ont tendance à se faire discrets jusqu'au retour des pluies.


Cette année les élevages d'herbivores des régions aux étés tempérés - telles que la Bretagne et la Normandie - vont de nouveau devoir modifier leurs habitudes de prévention des strongles digestifs par rapport aux années de référence.


D'autant plus si la FCO est venue amplifier le phénomène en secouant les systèmes immunitaires des animaux



LES STRONGLES S'ADAPTENT A LA SÉCHERESSE ET AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Les étés humides – et donc plus tempérés – sont reconnus être favorables au développement des parasites d'herbage et tout particulièrement aux strongles digestifs. En effet, ce genre de parasites a besoin d'humidité pour se développer.


Lors d'un épisode de sécheresse estivale, ils vont tout simplement faire une pause à l'abri de la dessication pour assurer leur survie le temps que les conditions extérieures leur redeviennent favorables.

Dès le retour de l'humidité dans les sols, toutes les larves encore vivantes vont ressortir de leur abri en même temps. Il s'agit d'un phénomène dit de « recyclage » relativement similaire à celui observé à la sortie de l'hiver.


C'est pourquoi lors d'un été sec le risque parasitaire est toujours peu important jusqu'au retour de la pluie, moment où il peut alors localement exploser..





Un phénomène potentiellement accentué par le manque d'herbe


Dans les systèmes herbagers, la sécheresse est redoutée car elle impacte directement la croissance de l'herbe.

Les conséquences d'un manque d'herbe se traduit dans les élevages par du surpâturage et un déficit en énergie/azote dans les rations.

Lorsque qu'une complémentation en fourrage ne peut pas être mise en place ou est insuffisante, on observe alors sur les troupeaux une baisse des performances et une chute de l'immunité.


Bien évidemment si en plus les animaux ont subi un passage viral de FCO, vous avez un combo explosif qui peut faire de gros dégâts...

.. d'où une alerte à la vigilance sur le parasitisme dès septembre dans certains secteurs.


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QUELLES RECOMMANDATIONS POUR LES ÉLEVAGES DES SECTEURS CONCERNÉS ?


  1. Réaliser les coprologies de fin d'été si ce n'est pas déjà fait


  2. Traiter si nécessaire et refaire absolument un contrôle coprologique en octobre (voire avant en cas de problème)


  3. Veiller à l'équilibre alimentaire notamment que l'apport protéique soit suffisant si vos animaux sont repassés en ration sèche


  4. Apporter une complémentation minérale de qualité, faire des cures drainantes et minéralisantes peut aussi être bénéfique à cette période.



En cas de difficultés à gérer malgré vos efforts en compléments alimentaires et/ou traitements... gardez en tête que la situation parasitaire peut être complexe et multi-factorielle.

Ne laissez pas l’infestation se dégrader sur l'automne car le retour sera pire au printemps.


C'est peut être le bon moment pour demander de l'aide et faire un bilan de la situation.


Émilie Salesse - vétérinaire


02 97 35 52 45



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