nota bene L'ostéopathie n'a pas vocation à tout soigner

Je suis une veto atypique qui a fait un pas de côté il y a des années.
J'ai suivi une voie différente de la plupart des confrères qui n'a pas toujours été comprise. Et aujourd'hui encore vous êtes nombreux à ne pas bien saisir mon travail.

Voici donc un bref rappel non exhaustif de mon parcours qui j'espère vous éclairera !

Diplômée de l'école d'Alfort en 2004, j'ai porté un intérêt à la phytothérapie et à l'ostéopathie dès mes premières années d'études supérieures.
En parallèle, cavalière passionnée depuis l'âge de 4 ans, je réalise donc tout naturellement une petite spécialisation en équine tout en commençant à me former de manière autodidacte aux pratiques manuelles en suivant des vétostéos en exercice comme cela se faisait à l'époque.
Dans ce cadre j'ai suivi Marc Baudoux de manière régulière sur quelques mois tout en écrivant ma thèse de fin d'étude sur le thème de la biomécanique vertébrale et de l'équitation.

Je ressors déçue de cette expérience devant l'immensité des lacunes des connaissances autour du monde du cheval et décide de passer à autre chose.. de plus concret de plus vivant..

C'est ainsi qu'en 2005 j'ai troqué les boots d'équitation pour des bottes en caoutchouc et j'ai appris à soigner les vaches.
Si il n'y avait pas le système agroindustriel et l'Europe réglementaire du libre échange.. je pense que j'y serais toujours. Peut être pas en Bretagne, sûrement en montagne mais toujours au cul des vaches et au nez des moutons..

Seulement voilà en 2008 la crise sanitaire de la FCO a eut raison de cette vocation.
A ce stade, j'ai bien failli ne jamais poser ma croix..

On est en mai 2009, je quitte définitivement la pratique classique, je suis en formation d'ostéopathie à l'imaov depuis 9 mois et je rencontre les gars du gie zone verte avec qui je m'apprête à passer 8 années de pérégrinations et de rencontres sur toute la France.
En 2010, je pose ma première plaque professionnelle en tant que veto libérale.
Durant ces années au sein du collectif zone verte, j'ai appris la prévention la vraie. Car le meilleur remède sera toujours celui qu'on ne prend pas.
J'ai rencontré l'homéopathie et la Belgique.
J'ai écouté le monde, le vivant, la matière et le subtil.
Nous sommes en 2017 je quitte zone verte pour suivre mon propre chemin.
Je délaisse peu à peu la formation professionnelle pour me consacrer pleinement au soin.

Je suis devenue une ostéopathe complète et aboutie. Je sais soigner un troupeau, donner la valeur d'un foin ou d'une herbe, concevoir une ration. J'ai appris à restaurer les équilibres avec les parasites communs. Je sais percevoir le confort et l'inconfort de l'environnement pour les animaux.
Mais comme je ne prescris pas de médicaments certains me demandent encore si je suis toujours vétérinaire... d'ailleurs parfois je me le demande aussi.

Nous sommes en décembre 2022.
Je reçois un premier courrier de l'ordre vétérinaire. Mon cabinet ne serait pas "dans les clous" dixit le président. Je n'assure pas de garde pour les urgences vitales et ce serait obligatoire..
Nous sommes en 2023.
J'ai réfléchi. En fait je suis veto, une veto hors normes certes mais pas moins légitime qu'un autre.
D'ailleurs si il en avait plus des vétos hors normes la médecine vétérinaire ne s'en porterait elle pas mieux ?
Ou bien la diversité ne serait elle bonne que dans la nature ?

Aujourd'hui je peux donc affirmer que j'ai acquis la maturité et l'expérience nécessaire pour proposer à vos animaux une ostéopathie intégrée dans une approche globale de la médecine générale et des soins préventifs.